Par Mamadou Lamine Sow administrateur Avia-Tech
Pour qu’un transporteur aérien national, dans la configuration sous régionale actuelle,dans la durée, il est nécessaire de tenir compte des exigences spécifiques à l’activité qui se traduisent par un niveau de capitalisation important, la réalisation d’économies d’échelle du fait des faibles marges face à une structure des couts caractérisée par une prépondérance de couts fixes et semi-fixes et la nécessité d’avoir une taille critique du fait que la rentabilité reste soumise à l’exigence de l’économie de densité.
L’existence des compagnies aériennes régionales est souvent éphémère dans la sous-région Ouest-africaine.
Ces compagnies aériennes font toutes, face à des pertes d’exploitation récurrentes à l’origine de leurs faillites dont les principales causes relevées restent souvent un marché mal évalué avec des coûts sans rapport avec les recettes, un faible niveau des échanges qui induit une faible demande avec des coefficients de remplissage inférieurs aux coefficients d’équilibre et l’ingérence des dirigeants sans connaissance du métier du transport aérien.
Parmi ces handicaps, les plus sévères restent les coûts au siège, les coûts d’exploitation directs qui sont très élevés dans la sous-région sinon parmi les plus élevés au monde a-t’on l’habitude de dire, du fait de l’absence de maitrise des chaines d’approvisionnement aéronautique en sus de taxes, redevances et des risques de change ; la sous-capitalisation des compagnies aériennes et l’absence de taille critique qui nécessite au moins une vingtaine d’avions.
Les coûts d’exploitation élevés, associés au faible niveau de trafic passagers, entraînent mécaniquement des hausses de tarifs, ce qui a pour effet, à terme, de réduire la demande.
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