La Zlecaf représente une chance unique pour développer l'aviation africaine en renforçant les infrastructures aéroportuaires et en harmonisant les régulations, ouvrant ainsi la voie à une intégration économique accrue en Afrique.
Un autre obstacle majeur pour le secteur aérien africain est le manque d’infrastructures modernes et performantes. De nombreux aéroports africains sont confrontés à une saturation des capacités, des retards fréquents et des équipements dépassés. Afin de soutenir la croissance attendue des flux de passagers et de marchandises dans le cadre de la Zlecaf, plusieurs pays africains ont lancé des projets d’expansion et de modernisation de leurs infrastructures aéroportuaires.
Au Kenya, l’aéroport international Jomo Kenyatta de Nairobi subit une extension pour devenir un véritable hub régional. En Côte d’Ivoire, l’aéroport Félix-Houphouët-Boigny à Abidjan bénéficie d’importants investissements pour accroître sa capacité et moderniser ses installations. Ces investissements sont essentiels pour garantir que les aéroports africains puissent répondre aux exigences du transport moderne et offrir une meilleure expérience aux passagers.
Harmonisation réglementaire et défis de la coopération régionale
Un des freins majeurs à l’expansion du transport aérien intra-africain est la fragmentation des régulations aériennes. Chaque pays impose ses propres règles en matière de droits de trafic, de taxes, de sécurité, et de réglementation environnementale, ce qui complique les opérations des compagnies aériennes sur le continent. La Zlecaf encourage l’harmonisation des régulations, mais pour que ce processus soit efficace, une collaboration régionale est nécessaire.
La Déclaration de Yamoussoukro, adoptée en 1999 et visant à libéraliser le transport aérien en Afrique, constitue un précédent important dans ce domaine, mais son application reste inégale. La Commission de l’Union africaine pousse pour une meilleure application de cette déclaration dans le cadre de la Zlecaf. Cette harmonisation permettrait non seulement de réduire les coûts d’exploitation pour les compagnies aériennes, mais également de favoriser la concurrence et d’abaisser les tarifs pour les passagers.
La Zlecaf offre une opportunité exceptionnelle pour renforcer le secteur aérien africain en impulsant des projets d'infrastructures et en harmonisant les régulations régionales. Pour répondre à la croissance des échanges, il est impératif de moderniser les infrastructures aéroportuaires et d'assurer une coopération réglementaire accrue entre les pays. En levant ces obstacles, l'aviation africaine pourrait jouer un rôle central dans l'intégration économique continentale et stimuler une croissance économique durable.
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